Guerre Froide

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    Procinex (1937/1948 - 2003)

    D'un point de vue juridique, Procinex est le prolongement de la société la Marseillaise, créée en 1937 pour réaliser le film éponyme de Jean Renoir. C'est en juin 1948 qu'un changement de nom est décidé, ainsi que le rachat des branches d'activités de Ciné-France. Dès lors, Procinex devient le principal instrument de production et de distribution du PCF jusqu’au milieu des années 1950. Dans un premier temps confiée à Georges Bruneau, la société est gérée à compter de mai 1950 par Claude Jaeger, après sa révocation du CNC. Jusqu'au milieu des années 1950, Procinex prend en charge la réalisation d’une dizaine de courts-métrages pour le PCF ou ses satellites, comme par exemple La bataille de la vie (Louis Daquin, 1949), Vive Staline (1949), L’homme que nous aimons le plus (1949), Les Américains en Amérique (1950). Parallèlement, Procinex se lance dans la production de courts-métrages qui ont une vocation sociale mais moins politique, comme Mon ami Pierre (Paula Neurisse, 1951) et Ma Jeannette et mes copains (Robert Ménégoz, 1953). La société produit également des courts-métrages documentaires sur la haute-montagne, tels que Des hommes et des montagnes (Jean-Jacques Languepin, 1953) ou Neiges (Jean-Jacques Languepin, 1955). En outre, Procinex travaille à la confection de films institutionnels, notamment pour des ministères. En outre, Procinex prend en charge la distribution du cinéma soviétique dans le secteur d'exploitation commercial au début des années 1950.
    Au milieu des années 1950, Procinex change d'orientation. Lorsque le PCF décide de ralentir sa production cinématographique, Claude Jaeger reçoit l'aval du Parti pour développer la société en dehors de toute tutelle communiste. Procinex coproduit Cela s’appelle l’aurore (Luis Buñuel, 1955) puis Une aussi longue absence (Henri Colpi, 1961), qui obtient une Palme d'or à Cannes. En 1959-1960, Procinex participe à une coproduction entre la France et l'URSS : 20 000 lieues sur la terre (Marcello Pagliero, 1960). Dans les années 1960, Procinex multiplie les longs-métrages de fiction : La poupée (Jacques Baratier, 1961), Le diable et les dix commandements (Julien Duvivier, 1962), La chasse à l’homme (Edouard Molinaro, 1964), Un drôle de caïd (Jacques Poitrenaud, 1964), La voleuse (Jean Chapot 1966), Mademoiselle (Tony Richardson, 1966), Le mur (Serge Roullet,1967), La Révolution d’octobre (Frédéric Rossif,1967). Dans les années 1970, sont produits (ou coproduits) Kill (Romain Gary, 1971), La femme aux bottes rouges (Luis Buñuel, 1974), Le messie (Roberto Rossellini, 1975), Laisse-moi rêver (Robert Ménégoz, 1979). Dans les années 1980, l’activité de Procinex ralentit : sont menées à bien deux comédies, T’es folle ou quoi (Michel Gérard, 1982), Prends ton passe montagne, on va à la plage (Eddy Matalon, 1982) et une coproduction avec la Tchécoslovaquie, David Thomas et les autres (Lazlo Szabo, 1985). La liquidation de Procinex est intervenue en 2003.
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