Guerre Froide

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  • Le Chanois Jean-Paul
    Né Jean-Paul Dreyfus en 1909, fils de médecin, il fait de nombreux petits métiers avant de devenir secrétaire de rédaction de la Revue du cinéma de Jean-Georges Auriol. C’est là qu’il rencontre Jacques Prévert : il participe avec lui au groupe de théâtre militant Octobre. Sensibilisé par Prévert aux questions politiques, Jean-Paul Le Chanois décide d’adhérer au PCF en 1933 afin de s’engager contre le nazisme. Dans les années 1930, Jean-Paul Le Chanois commence à travailler dans le cinéma. Il entre comme chef de plateau à Pathé-Cinéma en 1932 et devient par la suite assistant-réalisateur de Julien Duvivier, Maurice Tourneur, Jean Renoir ou Max Ophüls. Très impliqué dans la mise en œuvre de "La vie est à nous" (Jean Renoir, 1936), il passe à la réalisation avec des films militants pour le PCF, comme "Le temps des cerises" (1937) ou "La vie d'un homme" (1938). Il dirige également des courts-métrages consacrés à la guerre d’Espagne ("Espagne 36", "SOS Espagne", "L’ABC de la liberté", "Au secours du peuple catholique basque"). C'est pendant la Seconde Guerre mondiale qu’il prend le nom de « Le Chanois » pour masquer son ascendance juive. Travaillant pour la société de production franco-allemande la Continental, il développe un réseau de résistance parmi les professionnels du cinéma, rattaché à la CGT puis intégré dès novembre 1943 au Comité de libération du cinéma français, le CLCF.
    Après la guerre, Jean-Paul Le Chanois poursuit son activité professionnelle en tant que metteur en scène et dialoguiste. En 1947, il achève "Au cœur de l'orage", produit par la CGCF et consacré à l’histoire du maquis du Vercors. A compter du début des années 1950, Jean-Paul Le Chanois devient un réalisateur populaire grâce à des films tels que "L’école buissonnière" (1949), "Sans laisser d’adresse" (1950), "Papa, maman, la bonne et moi" (1954), "Les évadés" (1955), "Le cas du Docteur Laurent" (1956). Jean-Paul Le Chanois dirige également en 1957 "Les Misérables", film en deux volets coproduit avec l'Allemagne de l'Est. Réalisateur prolixe dans les années 1950, il reste communiste mais s'investit peu dans l'action militante.
    Dans les années 1960 et 1970, il travaille pour la télévision, en réalisant notamment "La Paroi" (1972). Dès 1975, Jean-Paul Le Chanois préside l’association L’image et la mémoire qui, en lien avec le CNRS, recueille les témoignages de nombreuses personnalités du cinéma français. Il décède en 1985.
    Les archives de Jean-Paul Le Chanois ont été déposées à la BIFI.

    Auteur: Pauline Gallinari
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