Guerre Froide

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Personnes

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  • Vogel Raymond
    Né à Bâle (Suisse) en 1927, Raymond Vogel passe son enfance à Saint-Louis (Haut-Rhin). En 1940, pour échapper au STO, son père installe toute la famille à Marseille. C’est dans un des lycées de cette ville que Raymond Vogel se lie d’amitié avec Jean-Jacques Sirkis. Après des études de géologie à Nancy (1945-1948), il rejoint ce dernier à Paris et adhère au PCF. Résidant à la Maison des Lettres, il s’oriente vers le cinéma, s’y formant « sur le tas ». En 1949, mandaté par la Ligue de l’Enseignement pour réaliser des documentaires, il part en Afrique de l’Ouest avec René Vautier. Ils décident, une fois sur place, de détourner la commande et d’entreprendre un film pour dénoncer le colonialisme : des images enregistrées, résulte "Afrique 50". A la suite de cette expérience, Raymond Vogel entend utiliser la caméra dans une perspective militante, d’où sa décision, avec Jean-Jacques Sirkis, Jean Beckouche et Serge Mallet, de tourner un film anticolonialiste en Tunisie. Il réalise ainsi avec Jean-Jacques Sirkis en 1951 "Terre Tunisienne". Proche de Claude Jaeger, Raymond Vogel travaille dans les années 1950 pour Procinex. Il continue à apporter sa contribution à différents films militants initiés dans le sillage communiste, comme vraisemblablement "Les Américains en Amérique" (1950) ou "D'autres sont seuls au monde" (1953). En 1956, après l'intervention de l'armée soviétique en Hongrie, Raymond Vogel rompt avec le PCF. Il réalise en 1958 "La mer et les jours". Au début des années 1960, Raymond Vogel travaille sur différents projets de longs-métrages, dont l'un avec la collaboration d’Alain Robbe-Grillet. Tombant malade, il s’éloigne du monde du cinéma, n’y gravitant plus que dans l’ombre et se tourne vers l'écriture. Il décède en 1995

    Auteur: Pauline Gallinari

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