Guerre Froide

ciné-archives
A  B  C  D  E  F  G  H  J  L  M  P  R  S  T  V  W
  • Carpita Paul
    Paul Carpita est né à Marseille en 1922. Fils d'un docker et d'une poissonnière, il grandit dans le quartier populaire du Panier. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Paul Carpita devient résistant et entre au PCF en 1943. A la Libération, il commence à exercer le métier d'instituteur dans les quartiers nord de Marseille. Parallèlement, il développe une activité de cinéaste militant amateur : il fonde le groupe Cinépax afin de réaliser des contre-actualités locales. En 1951, il dirige dans un cadre semi-professionnel "Je suis née à Berlin", qui relate le festival mondial de la jeunesse qui s’est déroulé à Berlin. Paul Carpita se lance ensuite dans son premier long-métrage de fiction : il tourne "Le rendez-vous des quais" avec une équipe d’amateurs, épaulée par des professionnels, en 1953-55. Pendant cette période, il réalise un nouveau film consacré au festival mondial de la jeunesse de Varsovie en 1955 : "Rencontre à Varsovie". En août 1955, "Le rendez-vous des quais" se voit refuser tout visa d’exploitation. Le film est néanmoins projeté à Marseille à l’automne 1955 : la police interrompt la séance et saisit les bobines du film. Paul Carpita pense alors que son film est définitivement perdu.
    Au tournant des années 1960, Paul Carpita continue de réaliser des courts-métrages : "La récréation" (1958), "Marseille sans soleil" (1960) et "Demain l’amour" (1962) évoquent la guerre d'Algérie. Dans "Des lapins dans la tête" (1964) ou "Graines au vent" (1964) Paul Carpita s'intéresse à l'enfance et à la question scolaire. A compter de 1968, Paul Carpita abandonne l'enseignement pour se consacrer entièrement au cinéma : il réalise "Adieu Jésus" (1970), "Les Fleurs de glai" (1972). Paul Carpita exécute également des films institutionnels, comme "Des sous-marins et des hommes".
    Dans les années 1980, "Le Rendez-vous des quais" est retrouvé aux Archives françaises du film. Le film sort finalement dans les salles de cinéma en 1990, ce qui vaut à Paul Carpita une reconnaissance critique et publique. C’est ce qui lui permet de réaliser son deuxième long-métrage de fiction en 1995 : "Les sables mouvant". En 2002, il dirige un troisième long-métrage de fiction : "Marche et rêve. Les homards de l’utopie".
    Il décède en 2009.

    Auteur: Pauline Gallinari
Powered by diasite