Le front populaire

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    Louis Aragon (1897-1982).
    Né à la fin du XIXe siècle, Louis Aragon a grandi dans un univers bourgeois. Il entame des études de médecine avant d’être envoyé sur le front en 1917. Après la guerre, Aragon se tourne vers la littérature : il participe activement à l’aventure dadaïste puis fonde le mouvement surréaliste. Il publie des poèmes et théorise le surréalisme dans Une vague de rêve. Dans la deuxième moitié des années 1920, Aragon évolue sensiblement sur un plan littéraire et politique. En 1927, il entre au PCF. L’année suivante, en 1928, il rencontre Elsa Triolet, qui est la sœur de Lili Brik, qui partage la vie de Maïakovski. Elsa Triolet devient la compagne d’Aragon et le reste jusqu’à sa mort, en 1970. Sous l’influence d’Elsa Triolet, Louis Aragon s’intéresse à la Révolution soviétique et devient l’un de ses ardents défenseurs. Il opte alors pour un style réaliste, inspiré du Réalisme socialiste, le dogme artistique en vigueur en URSS. Dans les années 1930, puis dans les années 1940, Aragon rédige des romans qui relaient ses positions littéraires et politiques : il compose la fresque du Monde réel qui comprend cinq romans (Les cloches de Bâle, Les beaux quartiers, Les voyageurs de l’impériale, Aurélien, Les communistes).
    Pendant la guerre, Aragon entre en Résistance : il préside avec Elsa Triolet et Jean Paulhan le Comité national des écrivains (CNE) et collabore aux Lettres françaises, périodique né clandestinement. Il compose alors surtout des poèmes, dédiés à l’amour (Les yeux d’Elsa) ou à la Résistance (La rose et le réséda).
    A la Libération, Aragon continue à s’engager aux côtés du PCF : il incarne dès lors la figure de l’intellectuel communiste. En 1950, il est élu suppléant au Comité central du PCF. A partir de 1953, et jusqu’en 1972, il dirige Les lettres françaises, qui est devenu le principal hebdomadaire communiste dédié à la culture. Dans le courant des années 1950, Aragon assouplit ses positions en matière artistique et culturelle. Son œuvre littéraire évolue avec un roman tel que La semaine sainte (1958) ou le recueil de poésie le Fou d’Elsa (1963). Au tournant des années 1970, Aragon explore les questions de la place de l’artiste dans la société et du processus de création avec des ouvrages comme Blanche ou l’oubli (1967) ou Je n’ai jamais appris à écrire ou les incipit (1969)...


    Voir aussi la biographie du Maitron :

    Né le 3 octobre 1897 à Paris (XVIe arr.) de Marguerite Toucas et de Louis Andrieux, avocat, député ; mort le 24 décembre 1982 à Paris (VIIe arr.) ; marié à Elsa Triolet. Écrivain, poète, membre du Parti communiste depuis 1927, secrétaire de rédaction puis membre du comité directeur de la revue Commune (1933-1939), secrétaire général de la « Maison de la Culture » (1936-1939), secrétaire général de l’Association internationale des Écrivains pour la Défense de la Culture, directeur de Ce soir (1937-1939, 1947-1953), président du Comité national des écrivains (juin 1957), directeur des Lettres françaises (1953-1972), membre suppléant du comité central du PCF (1950), membre titulaire du CC depuis 1961 ; Prix Lénine de littérature (1957). Chevalier de la Légion d’honneur (1981).
    «Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social».
    Auteur: Nicole Racine.
    Aragon Louis