Ce film est centré autour de l'exposition "Amnistía. Que trata de España", organisée à Milan en mars et avril 1972 par les trois principaux syndicats italiens : (CISL) Confederazione Italiana Sindacati Lavoratori, CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro) et UIL (Unione Italiana del Lavoro).
Cette exposition d’œuvres d'art espagnoles avait pour but de lever des fonds pour financer une campagne réclamant l'amnistie pour les prisonniers politiques du franquisme.
On entend d'abord une chanson ("Juntos todos"?) chantée par un homme à l'accent galicien. Cette chanson évoque les "crimes" de la ville de Ferrol, en Galice - ville natale de Franco.
Des noms de ville défilent (Berne, Francfort, Marseille, Milan).
Deux membres des comités organisateurs de l'exposition prennent la parole :
M.Colombo, secrétaire de la CSIL de Milan, s'exprime sur les liens existant entre les factions fascistes italiennes et espagnoles.
M. Priola, secrétaire de la CGIL de Milan, affirme ensuite la solidarité des travailleurs milanais envers les espagnols.
Pendant que défilent des images de paysages urbains/industriels, on entend l'hymne des Asturies (à vérifier).
La caméra explore ensuite l'intérieur de l'exposition. On y voit des oeuvres des artistes suivants : Julio Alvarez, Rafael Canogar, les collectifs Equipo Cronico et Equipo Realidad, Juan Genoves, Agustin Ibarrola, Joan Miro, José Ortega, Pablo Picasso, Jordi Pericot, Antonio Saura, Antoni Tapies, Bernard Dreyfus, José Renau....
Un exilé espagnol en Suisse dit sa satisfaction devant l'ampleur de l'exposition, et explique que les médias espagnols ont volontairement passé sous silence cette exposition.
--- NOIR DE QUELQUES SECONDES ----
Un livre de poésie, Amnistía, accompagne l'exposition.
Un certain Delogu parle de la torture dans les prisons espagnoles.
Puis le grand poète espagnol Rafael Alberti lit un extrait du recueil, "Se trata de España".
Un autre délégué, Carlo Levi, parle des relations internationales du parti communiste espagnol.
Une jeune femme chante une chanson appelant à la grève ("A la huelga!", que l'on entend en entier)
Enfin, un représentant de CCOO (Comisiones Obreras) évoque l'organisation de cette exposition, fruit du travail commun des trois principaux syndicats italiens.
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On voit ensuite pendant quelques secondes une projection - les films clandestins sont à cette époque projetés dans différentes villes italiennes.
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Retour à l'exposition : images en couleur des oeuvres exposées cette fois.
Le poète chilien Pablo Neruda visite l'exposition.
Consultable aux Archives Départementales de Seine-Saint-Denis.
Film en VO espagnole (les interventions des délégués italiens sont traduites simultanément en espagnol)