tc in | tc out | durée | description | mots clés |
---|---|---|---|---|
00:00:00:00 | 00:01:04:00 | 00:01:04:00 | Un bref entretien avec une jeune femme espagnole permet d'introduire le documentaire. Elle dénonce les conditions de vie des migrants, et demande à ce qu'un reportage puisse être réalisé pour « faire voir » cette situation dramatique. Le titre s'affiche ensuite : « les immigrés en France et le logement. » | Immigration - Immigrés, conditions de vie et de travail |
00:01:04:01 | 00:03:12:00 | 00:02:07:24 | Sur des vues de quartiers populaires (Pantin) et sur fond de musique, une voix off présente le contexte en donnant les principaux chiffres de l'immigration en France. Il souligne en particulier le cas de la région parisienne, où l'immigration est la plus importante. Il conclut sur les conditions dramatiques de logement des migrants, en évoquant différentes situations (taudis, caves, bidonvilles...) | Immigration - Pantin (93) - Urbanisme, habitat, logement |
00:03:12:01 | 00:08:17:00 | 00:05:04:24 | La séquence suivante est construite à partir d'interviews, autour de la question : « pourquoi es-tu venu ici ? » Plusieurs migrants d'origines différentes (Mali, Portugal, Mauritanie, Guadeloupe) apportent des réponses complémentaires. Les causes sont économiques (pauvreté du pays d'origine), professionnelles (apprendre de nouvelles techniques) ou l'aide à la famille restée au pays d'origine. | Immigration |
00:08:17:01 | 00:10:29:00 | 00:02:11:24 | Le documentaire peut ensuite apporter des éléments critiques sur la politique d'immigration gouvernementale. Il dénonce le « pillage colonial » qui se poursuit, en vidant des pays d'émigration de leurs forces vives, au travers des accords avec la France, particulièrement important après la décolonisation. Cela s'inscrit dans une politique de classe envers le monde ouvrier : le discours traditionnel du PCF dénonce la pression sur les emplois et les salaires par la politique d'immigration. | |
00:10:29:01 | 00:15:59:00 | 00:05:29:24 | Le film se poursuit en abordant directement les enjeux du logement. La rencontre avec plusieurs familles permet de dénoncer les situations d'insalubrité, en particulier dans le bidonville d'Argenteuil. Les familles nombreuses s'entassent dans des logements où règnent l'humidité, le froid et la maladie. D'autres travailleurs, compte tenue de cette situation, se refusent à faire venir leur famille. À l'inverse, les grands ensembles HLM sont salués comme un espoir de meilleures conditions de vie. | Grand ensemble - Insalubrité - Urbanisme, habitat, logement |
00:15:59:01 | 00:16:48:00 | 00:00:48:24 | Le réalisateur enchaîne sur une critique de la politique de Debré et de Chaban Delmas, les deux artisans de la politique d'éradication des bidonvilles. Ils notent la fracture entre les discours (1964 : Debré annonce la fin des bidonvilles sous 5 ans) et les réalisations au début de la décennie suivante. | Debré Michel (homme politique) |
00:16:48:01 | 00:18:57:00 | 00:02:08:24 | La caméra se déplace ensuite dans une école. Des scènes collectives montrent de jeunes enfants apprendre ou s'amuser devant la caméra. L'instituteur souligne les difficultés de ces jeunes : retard d'apprentissage, problème de langue, manque de lieux pour apprendre. Les conditions d'enseignement se trouvent entravées par la situation de précarité locative des jeunes. Cela implique par exemple de ne pas donner de devoirs en dehors de la classe. | Enseignement - Infrastructure scolaire - Salle de classe - École primaire |
00:18:57:01 | 00:24:23:00 | 00:05:25:24 | Une longue séquence montre la situation du bidonville. On y voit les travailleurs se déplacer sous la pluie, dans la boue, apportant quelques améliorations à leurs logements pour limiter l'insalubrité. Plusieurs scènes montrent de jeunes enfants ou des bébés. | Insalubrité |
00:24:23:01 | 00:27:37:00 | 00:03:13:24 | Dans ce contexte, l'état sanitaire des populations migrantes est préoccupant. Un médecin alerte sur les problèmes effroyables d'hygiène qui conduisent au retour de maladies graves comme la tuberculose. Elle frappe en particulier les habitants des bidonvilles. Les enfants sont aussi marqués par le rachitisme, les carences, etc. Il dénonce cette situation qui alourdit les coûts de la protection sociale, alors que l'amélioration de leurs conditions de logement permettrait de faire de réelles économies en matière sanitaire. | Hygiène - Hôpital - Santé et Médecine - Tuberculose |
00:27:37:01 | 00:32:23:00 | 00:04:45:24 | Sur le marché d’Argenteuil, le film se poursuit par des entretiens avec la population non immigrée. Pour la majorité, la présence de migrants ne pose pas de problème, même s'ils alertent sur l'état sanitaire des bidonvilles. Plusieurs habitants critiquent le gouvernement et l'exploitation de ces migrants. Ils soulignent à l'inverse le travail important de la municipalité en leur faveur. Deux habitants se montrent plus critiques sur l'immigration, en privilégiant l'idée d'un retour au pays de ces populations. | Argenteuil (95) - Immigration - Marché |
00:32:23:01 | 00:40:25:00 | 00:08:01:24 | Raymond Barbet, maire communiste de Nanterre depuis 1935, explique la politique d'accueil des migrants dans les municipalités de banlieue rouge. Elle passe par une aide financière (aide sociale), l'accès aux cantines et hôpitaux sans discrimination, mais aussi la construction de logements. Le film critique cependant la politique gouvernementale de concentration des immigrés dans les municipalités communistes. Il demande une meilleure répartition du logements dans les municipalités de la région parisienne, en fonction du lieu de travail. | Banlieues rouges, « communisme municipal » - Nanterre (92) - Urbanisme, habitat, logement |
00:40:25:01 | 00:43:50:00 | 00:03:24:24 | Le relogement d'une famille dans des logements neufs de la municipalité témoigne du travail des maires communistes. Étienne Fajon, député de la Seine Saint-Denis, et originaire d'Argenteuil, dénonce le manque de crédits pour la construction de logements. Cela a conduit à des drames, comme celui d'Aubervilliers. Nous assistons à la cérémonie d'obsèques des cinq travailleurs morts par asphyxie dans ce foyer. Cela lui permet de dénoncer l'attitude du pouvoir à l'égard des migrants. | Aubervilliers (93) - Fajon Etienne |
00:43:50:01 | 00:48:30:00 | 00:04:39:24 | Nous assistons ensuite au 19e Congrès du PCF, dont une séance est consacrée aux migrants. Intervention à la tribune de Charles Barontini, responsable de la commission nationale de la main d’œuvre immigrée (MOI). Les militants soulignent la présence des migrants dans les luttes, comme en 1968 et leurs intérêts communs (intérêts de la classe ouvrière). Des migrants soulignent l'accueil positif qui leur est fait dans le PCF. La jeune femme de la première séquence montre le mur de son logement, où elle a affiché les grands symboles des luttes communistes internationales (Guerre d'Espagne, Vietnam...) | Congrès du PCF |
00:48:30:01 | 00:51:43:00 | 00:03:12:24 | La dernière séquence donne brièvement les éléments politiques du discours communiste sur l'immigration. Les migrants sont victimes du système capitaliste et sont utilisés pour diviser la classe ouvrière. Le PCF demande une nouvelle politique migratoire, qui fait payer le patronat et les pays d'origine, qui bénéficient du retour de devises. Il se termine, avant le générique, sur une vue du bidonville au son de l'accordéon. Générique : production DYNADIA, Images : Bruno MUEL, Raymond SAUVERE, Pierre LI, Jacques BIDOU, Son : Antoine BONFANTI, Francis BONFANTI, Alix COMTE, Gérard LAMPS Mixage : Alain GARNIER, Musique : Claude REVA, Roque CARBAJO, Photos : Gerald BLONCOURT, Michel SMOLIANOFF, Commentaire : Claude LECOMTE dit par Jacques BIDOU, Montage : Jacques BIDOU | Immigration |