Né en 1910 ou 1912, Henri Aisner grandit dans une famille d'émigrés juifs polonais, tailleurs dans le quartier du Sentier à Paris. Parti vivre en Allemagne, Henri Aisner y apprend le montage. L'arrivée d'Hitler au pouvoir le décide à revenir en France. Henri Aisner travaille alors en tant que monteur ou comme assistant, notamment aux côtés de Max Ophüls. En 1936, il séjourne en URSS et assiste Poudovkine sur le tournage de "La moisson". Pendant la guerre, Henri Aisner émigre à Hollywood, où il continue à être actif professionnellement. De retour en France à la Libération, il réalise en 1946 "Le mystère de la chambre jaune". C'est à cette période qu’Henri Aisner adhère au PCF et commence à s'impliquer dans la lutte syndicale puis dans le Mouvement de la paix. Tout au long des années 1950, il dirige plusieurs films pour le PCF ou ses organismes satellites : "Le choix le plus simple" (1951) pour le Mouvement de la paix, "Horizons" (1952) pour la CGT et "La terre fleurira" (1954) pour l'Humanité. En 1956, Henri Aisner réalise "Les copains du dimanche", film de fiction initié par la CGT et produit par la CGCF. En 1957, il dirige (avec Vladimir Vclek) "Liberté surveillée", une coproduction franco-tchèque. L'échec commercial des "Copains du dimanche", sorti en France en 1957 mais quasiment pas diffusé, aurait poussé Henri Aisner à partir au Pérou. Il y demeure de nombreuses années et dirige une société de production. Il décède en 1991.